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DAMAGED PEOPLE ARE DANGEROUS. THEY KNOW THEY CAN SURVIVE.

NAO SAOIRSE

BLACK

Il est difficile de trouver sa place lorsque l'on est différent. Les préjugés, les discriminations, les stéréotypes mènent au biais le plus simple qu’est l'étiquetage et vous font vous sentir comme étant en dehors de la norme statistique. L'association de ces différentes dimensions peuvent conduire à une perte de l'identité et de la civilité, vous obligeant à vous éloigner socialement et physiquement parlant du monde qui vous entoure. Si la singularité est prônée comme étant un trait particulièrement gracieux et avantageux, cette dernière n'est jamais tolérée lorsqu'elle dépasse l'entendement. Ce qui dépasse les Hommes peut-être perçu comme un danger, une menace, provoque en eux un fort sentiment de peur, d’angoisse et de perte de contrôle pouvant emmener à des pulsions inattendues.

Oui, la différence est un atout qu'il faut savoir dompter, malheureusement cela n'est pas inné pour chaque individu. On a beau dire… Dire que l'on naît égaux, cette règle n'est qu'un mensonge pour nous induire en erreur et Nao Black en est lui-même la preuve.

Oui, l’Humanité est si impitoyable que bien souvent elle détourne les gens bons et honnêtes en de véritables monstres.. C’est ce qui était arrivé au jeune homme alors âgé de seize ans à l’époque, frappé par le destin, changé en quelqu’un de fourbe et étonnement dangereux.

Nao était celui dont tout le monde prononçait le nom mais dont personne n'approchait. Ayant un goût singulier pour les choses singulières, il effrayait et surprenait par sa fantaisie mais surtout par le sombre passé qu’il traînait comme son ombre derrière lui.

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En ville, il se racontait que le môme avait vu ses parents se faire décimer sous ses yeux, et que, sans même pleurer, il était allé chercher de l’aide, complètement couvert de sang. Sa version des faits était celle-ci : des individus s’étaient introduis chez eux pendant que sa mère préparait le repas, leur intention étant de dérober tout ce qu’ils pouvaient afin d’en tirer une somme tout à fait correcte, son père avait voulu intervenir, avait dégainé son arme mais au final il s’était fait saigné, et sa femme aussi.. Quant à Nao, lui se trouvait dans la salle de bain et n’en était sorti que précipitamment après le second coup de feu, voyant sa mère s'écrouler aux côtés de son paternel.

Tout semblait coller à ce triste récit : la position des corps, la porte enfoncée, le flingue de Kit Black dans sa main et la cervelle des deux époux complètement explosée. L’Affaire n’avait jamais été classée, et certaines rumeurs tendaient à dire que c’était Nao et non pas des illustres étrangers qui aurait tué sa propre famille. Mais ce n’était que des commérages n’est-ce pas? Comment un gosse de seulement seize printemps aurait-il pu faire cela, mettre tout en scène et se rendre au poste de police tout en gardant son sang froid? C’était tout bonnement impossible.

Pourtant c’était bien lui qui avait achevé ceux qui l’avait élevé durant toutes ces années. Mais pourquoi, dans quel but? Quelles étaient ses motivations pour se défaire de ces indispensables figures parentales? Personne ne saura sans doute jamais.

 

Désormais à l’aube de ses vingt ans Nao avait fuit ses vieux fantômes, changé d’identité et façonné son image pour tourner la page ou du moins cesser d’alimenter les soupçons. Mais le lourd secret qu’il portait continuait de le guider sur le mauvais chemin. C’était viscéral, ça lui faisait du bien. Cette pulsion de mort était plus forte que sa raison, la destruction du libre-arbitre d’autrui et cet appel du néant aussi..Et après tout qu'est-ce que ça pouvait bien faire dans ce monde qui part à la dérive?

Hiraeth Hemsey était une plaie.

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  LA VIE N'A DE SENS QUE SI L'ON MEURT                                                                                                                                                         

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