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Ils étaient différents à bien des égards et pourtant leur union était la plus douce des évidence. Aviel Jäger était le genre de garçon perturbateur mais les pieds sur terre, il venait d'une bonne famille, habitait dans la même rue que les Mcfadden et était très apprécié de ceux-ci. Les deux familles respectives se côtoyaient souvent, et ce, au plus grand dam de Salina Andromeda Mcfadden. Elle détestait son ambivalence, se moquait de sa passivité lorsque certains sujets étaient évoqués. Pourtant, lui... Lui tendait à s'acharner face à cette désinvolture, face à cette indifférence : il l'aimait. Oui, il aimait secrètement cette fille si vive, pimpante et extravertie qui, en rien, ne lui ressemblait.
Salina était brillante, et rien n'avait plus de valeur pour elle que d'atteindre son but d'indépendance. A ses yeux, ni amour ni famille ne méritait de faire le sacrifice d'une vie; ce n'était que des obstacles, des futilités, rien de plus. Bien que déterminée à poursuivre cette quête de pouvoir et d'autonomie, le destin changea la balance, faisant chavirer la trame de son existence vers un cours bien différent que celui qu'elle s'était imaginée pouvoir tracer.
HOW DID SHE FINALLY FALL IN LOVE WITH THIS BOY SHE USED TO IGNORE
Suite au décès tragique de ses parents pris dans les décombres provoqués par un glissement de terrain en campagne anglaise, alors âgée de seulement dix neufs ans, Salina Mcfadden se retrouve seule sans figures de références, sans économies, sans plus le moindre repère. Restant dans le silence pendant autant de temps qu'elle le pouvait dans cette maison qui lui rappelait avec nostalgie une paire de souvenirs heureux, elle acheva de se couper du reste de sa famille. Plus personne ni même Aviel ne savait ce qu'elle devenait; jusqu'à même se demander parfois s'il elle était toujours en vie. Les huissiers qui venaient une fois par semaine pour tenter de la déloger, eux non plus n'obtenaient aucun signe de vie.
Aussi surprenant cela peut-il paraître, Aviel ne lui tendit pas immédiatement la main, conscient qu'elle le rejetterait, conscient qu'elle avait besoin d'être seule pour faire son deuil, elle, la fille qui clamait pourtant autrefois que si les siens disparaissaient, cela la soulagerait. Alors il lui laissa le temps, gardant toujours un oeil sur la fenêtre de sa chambre dans le maigre espoir de la voir s'activer.
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Jusqu'à ce jour où se fut elle qui vint à lui, désespérée et meurtrie qu'elle était : la forteresse de ses convictions n'existait plus, elle était las de cultiver cette image de femme forte qui se battait et ne pleurait pas. Las de prétendre que même lui, elle ne l'avait jamais tendrement éprouvé. Aviel n'avait rien dit, pas un seul mot, il s'était contenté de la contempler pleurer et hurler, la laissant se noyer dans son chagrin jusqu'à ce décide elle-même d'être sauvée.
-Tu devrais me détester.
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-Je n'ai aucune raison de le faire.
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-Au contraire. Je ne t'ai pas ménagé et tu le sais.
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-Qu'est-ce que ça importe? Ne regarde pas en arrière, c'est fini. J'ai passé chaque seconde de ma vie à t'attendre, je ne te lâcherais pas.
'IT'S A BOY'
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