SHILOH, ALSO KNOWN AS THE FIRST ANGEL
Appelé Premier Ange par ceux dont il est l'ennemi, Shiloh à grandi dans un cadre très religieux dont il
était loin d'être adepte. Ses parents n'étaient à ses yeux que des causes perdues dont la faiblesse de l'âme les poussait à se tourner vers Dieu. Cela était-il donc leur but de vie? Minable. Non, lui ne croyait pas à ces histoires grossière d'amour, de pardon et de lumière; toutes ces paroles, toutes ces lois n'étaient simplement qu'un moyen d'assouvir l'Homme, de le contenir. Et si ses géniteurs étaient corrompus par ces idées d'illuminés, lui le refusait. Adhérer c'était accepter de se laisser piétiné pour le simple motif que Dieu le voulait.
THAT'S HOW HE BECAME A CURSE USER
Si Shiloh ne croyait pas en Dieu, il croyait en revanche fermement aux esprits vengeurs et errants : une fascination qui paraissait aux yeux de ses proches comme étant une tare. Un défaut qu'ils condamnaient au point de l'envoyer se confesser au prêtre de l'église la plus proche tous les deux jours, pensant que cela finirait par le soigner, le libérer de ses sordides penchants pour l'obscurité. En dépit de cette volonté accrue de le laver de ses péchés, ses chers parents ne firent que le précipiter dans la gueule du loup.
Après de longs mois de recherches quant au passé de l'église où pratiquaient sa famille, et ce dans le seul et unique but de leur faire payer leur aveuglement, Shiloh fut aux faits que le corps embaumé de l'ancien prêtre reposait là, dans les sous-sols poussiéreux du lieu saint. Un prêtre étrangement décédé suite à des accusations de pédophilie et d'agressions sur les adhérents.
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A cet instant-ci, son seul but était de profaner le tombeau où se trouvait le corps du vieux, histoire de montrer son désaccord, de clamer d'une obscène manière qu'il ne serait jamais de ce monde si étriqué. Alors il attendit le moment le plus propice, celui où ce petit monde d'ignorant avait le dos tourné afin de se rendre trois étages plus bas, cloîtré dans les pénombres étouffantes qui s'émanait des pierres aux inscriptions religieuses qui, dans l'ironie la plus totale, ne suintaient que de gloire et de bonté. Dieu ceci, Dieu cela.
C'était gerbant. Voilà ce qu'il se disait.
Comment était-ce possible qu'une partie de l'Humanité puisse se réfugier derrière de telles absurdités? Que craignaient-ils? La mort? Peut-être, et croire en Dieu les aidaient à se soulager : lorsqu'ils passeraient de l'autre-côté, Dieu leur offrirait la vie éternelle n'est-ce pas? C'était d'un ridicule.
En ouvrant le tombeau de verre du prêtre, la première chose qu'il fut fut de rire aux éclats. L'homme de foi avait l'air d'un insecte coincé dans un verre : souffreteux et vulnérable. Shiloh le méprisait pleinement, comme il n'eut d'ailleurs jamais méprisé personne. C'était donc ça, la mort? L'idée lui fut si laide qu'il abandonna de ne
s'en prendre qu'au tombeau. A la place il attrapa d'une main le religieux sans vie et impuni de ses crimes par la soutane et lui souleva l'une de ses paupière sans orbite de l'autre.
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'Les Hommes dans ton genre ne méritent ni le salut ni l'enfer, ils méritent de errer à tout jamais. Ce n'est pas dans la prière ni dans la mort qu'on expie ses fautes : c'est dans la souffrance éternelle.'
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L'heure de la prochaine communion approchait, les fidèles allaient arriver nombreux et le nouveau prêtre allait reprendre sa place. Puisque le temps était compté, puisqu'il débordait d'une rage insoupçonné et qu'il n'eut peine à mettre la main sur une bouteille vide de vin liturgique, il en fit la plus tranchante de toutes les armes, cisailla la chaire molle et putréfiée du cadavre jusqu'à atteindre le coeur. Un coeur laid mais pourtant conservé, comme s'il méritait de subsister. Shiloh l'arrosa de son propre sang avant de le saisir de ses mains et de le dévorer dans l'urgence.
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'Je te condamne à toute liberté. Vitemus omne noxium'
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